Depuis le début, nous avons fait le choix d’utiliser l’écriture inclusive dans tous nos articles, afin de sortir du principe selon lequel « le masculin l’emporterait et serait le genre universel et générique ».

Initialement, pour cela, nous avons utilisé le point médian pour séparer les marqueurs de genres (exemple : les manifestant·e·s).

Aujourd’hui, l’écriture initiale a été modifiée pour plusieurs raisons.
Nous intégrons un X majuscule afin de ne pas nier la vie des personneXs agenres, ni celle d’aucuneX sur le spectre de la non-binarité.
Exemple :
– Lae manifestant·e devient lae manifestanteX, à prononcer manifestantèx
– Les manifestant·e·s devient les manifestanteXs, à prononcer manifestantèx
La majuscule permet de distinguer le x, marque du pluriel, du X marque de genre. Cette distinction est nécessaire puisqu’il est question de rendre visibles et audibles toutes les marques de genres dans la langue orale et écrite, et pas de les inclure dans d’autres marqueurs.

Ensuite, nous avons décidé d’intégrer la marque de non-binarité X à des mots qui n’ont a priori qu’un genre dans la langue française.
Exemples :
– la victime devient lae victimeX, à prononcer victimèx
– la personne devient lae personneX, à prononcer personnèx
Par cette démarche, nous cherchons à représenter tous les genres dans notre propos et à participer, à notre échelle, au dégenrage de la langue française. Cette dernière attribue souvent un genre masculin ou féminin aux mots et objets, qui se retrouvent alors eux-mêmes affublés des caractéristiques et qualités que l’on attribue à tel ou tel genre.

La langue est un outil puissant qui permet de décrire et de représenter le monde. Il nous semble essentiel de nous l’approprier et de la faire évoluer pour qu’elle devienne plus représentative.