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Rencontre au Breil avec trois jeunes activistes palestinien·ne·s

Mardi 24 mai, trois jeunes militant·e·s palestinien·ne·s ont participé à un temps de présentation et d’échange au pôle associatif du Breil-Malville, dans le cadre d’un cycle de rencontres organisé par l’Association France Palestine Solidarité.

Une trentaine de personneXs se sont retrouvéeXs à 18h30, pour rencontrer et échanger avec Mohamad Zwahra, Abeer Alkhatib et Ansam M Khader, trois activistes originaires de Palestine, parcourant la France pendant une vingtaine de jours. Cette intervention était organisée par l’AFPS44 et le CEMEA Pays de la Loire et a duré une heure et demi, un moment fort où les trois Palestinien·ne·s ont pu faire part de leur vie et de la résistance en Palestine occupée. À tour de rôle, traduit·e·s en direct par Bouchra, une personne bénévole proche de l’AFPS, iels ont pris la parole pour expliquer leur travail et la place importante que prend nécessairement la lutte dans leur quotidien.

Mohamad Zwahra est photojournaliste et créateur du média Al-Ma’sra press. D’une part, il couvre la résistance menée par les habitanteXs de son village, Al-Ma’sara, dans une volonté de diffuser l’information à l’extérieur de son village, où les médias et journalisteXs ne peuvent plus se rendre car bloquéeXs par les autorités israéliennes. D’autre part, il entreprend de conserver, par son travail documentaire, la mémoire et l’engagement d’ancienneXs habitanteXs du village.

Abeer Alkhatib, diplômée en droit et cheffe du Conseil des Jeunes de Jérusalem Nord Est, est investie dans de nombreux projets de résistance, qu’elle a présentés à travers un court reportage : on la voit aussi bien récolter des olives sur des terres palestiniennes à défendre, que distribuer nourriture et vêtements à des populations bédouines. Si elle choisit la résistance populaire, les tensions avec les forces armées d’occupation israéliennes sont fréquentes, comme les images où elle leur tient tête en témoignent.

Ansam M Khader, de son côté, participe avec son village à résister à la construction d’une colonie sur leurs terres et est membre du comité des femmes de Beita, qui joue un rôle important dans la lutte contre l’occupation. Dans son récit, elle raconte toute l’organisation autour de cette résistance et les drames qui ponctuent leur vie, notamment le fait que les forces israéliennes conservent les cadavres des victimes palestiniennes et ne les restituent aux familles que beaucoup plus tard, dans un état de dégradation avancée.

Comme l’a souligné Bouchra, les récits des intervenant·e·s étaient poignants, allant jusqu’à déstabiliser cette dernière et la faire sortir de son rôle de traductrice, tant elle était prise par l’émotion. Nantes était la dernière date de ces rencontres en France et les trois Palestinien·ne·s se sont également dits ému·e·s et reconnaissant·e·s d’avoir pu vivre libres pendant cette vingtaine de jours, non sans regretter que leurs procheXs ne puissent très probablement jamais expérimenter cela.

Cet article est le troisième d’une série consacrée à la Palestine et à la lutte menée par le peuple palestinien et sa diaspora : le premier porte sur la rencontre avec la réalisatrice Anne Paq et le film Not just your picture, le second relate le weekend en hommage à Shireen Abu Akleh et à la Nakba, les 14 et 15 mai derniers.

Temps de travail :

  • Prises de sons par Luth, 2h
  • Prises d’images par Suvann 1h
  • Rédaction de l’article par Rustine et Suvann, 2h30
  • Montage du podcast par Rustine, 3h30
  • Sélection des photos par Rustine et Suvann, 15min; traitement des photos par Suvann, 20min
  • Relecture et correction par Luth, 20 min ; réécoute 1h

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